Auteurs :
Editeur :
Collection :
Ce livre tente d’évaluer ce que le monachisme a réellement signifié pour la société médiévale et notamment pour le « peuple » Définir le « peuple » (majorité démographique mais minorité sociale juridique et matérielle) et chercher à l’étudier sous l’angle choisi ne sont pas les moindres qualités de cet essai Ce travail d’historien « décapant » fondé sur l’analyse critique des sources d’information émanant presque toutes des monastères eux-mêmes remet en cause l’impact du monachisme médiéval vis-à-vis de la société impact généralement reçu comme évident et omniprésent Par monachisme l’auteur entend « idéal et but spirituels spécifiques réalisés à travers un style de vie » Cette étude couvre tout le millénaire médiéval et l’approche thématique a été préférée à l’approche chronologique car le mécanisme mental sous-jacent au monachisme montre une remarquable continuité Sont étudiés à la fois les moines du Haut Moyen âge de type celtique et méditerranéen – ceux de la mobilité et de l’exil (instabilitas) – et les moines bénédictins et cisterciens enfermés dans l’abbaye (stabilitas) Le mouvement bénédictin s’impose et finit par dominer sinon exclure pendant plusieurs siècles d’autres options de vie religieuse
Ludo Milis est professeur d’histoire du Moyen âge à l’université de Gand (Belgique) et vice-président de la Commission Royale d’Histoire Il est aussi également l’auteur de La chrétienté des origines à la fin du Moyen âge dans le même collection aux éditions Belin