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Dans ce recueil, le poème se fait note de journal, sonde l'instant pour mieux épouser la précarité de l'existence et lui permettre de retrouver, par fragments, la dimension d'un « mythe vécu ». Il a beaucoup contribué à faire connaître la poésie tchèque en France par ses traductions et ses essais. Des silhouettes dans le paysage à la maison du passant, à travers de fugitifs éclats du monde : discrètement, le poème se fait note de journal et sonde descendue au fond de l'instant, pour mieux épouser la précarité et l'inachèvement de l'existence. Il n'a pas cependant renoncé à renvoyer à cette existence un reflet élargi, pour lui faire retrouver, par fragments, les dimensions d'un «mythe vécu».Une des chances du poème reste autant celle de dispenser une parole d'espoir, ne fût-ce que par l'éclat et la fermeté qu'il peut donner à l'expression d'une douleur et d'un manque d'être. Une lueur s'allume dans la grisaille grâce au vide même que celle-ci dissimule, non sans suggérer que son blanc, à lui seul, pourrait être un sens.
Né en 1941 à Prague, Petr Kral vit à Paris depuis 1968. Outre des essais, des anthologies (dont La Poésie tchèque moderne, Belin 1990), et des récits de ses promenades, il a notamment publié les recueils Sentiment d'antichambre dans un café d'Aix (1991), Le Droit au gris (1994) et Quoi ? Quelque chose (1995).