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Au tournant des années 1960-1970 deux à trois mille jeunes filles et jeunes hommes militants maoïstes abandonnèrent études ou situations professionnelles pour revêtir l'habit de l'ouvrier Ces «établis» «descendaient de cheval pour regarder les fleurs» (Mao Zedong) Pourtant quel que soit leur milieu d'origine rien ne semblait les prédisposer à une telle trajectoire Une longue enquête sociologique éclaire leurs convictions politiques et leurs motivations en premier lieu la volonté de «servir le peuple» dans un climat ouvriériste mêlant inextricablement contrainte morale et spontanéité L'ouvrage retrace leurs stratégies de dissimulation Dissimulation aux yeux des employeurs mais aussi très souvent aux yeux de leurs collègues de travail ce qui pose des problèmes de fond sur les soubassements de l'«établissement» La plupart ont interrompu l'expérience et l'auteur se penche sur leurs devenirs professionnel et idéologique Enfin il analyse ce mouvement à la lumière des concepts de l'anthropologie religieuse: I'«établissement» engagement total comme bien des avatars du mouvement socialiste depuis le début du XlXe siècle a bien toutes les caractéristiques d'une religion politique
Marnix Dressen est maître de conférences en sociologie du travail et des relations professionnelles au Conservatoire National des Arts et Métiers Au milieu des années 1970 il a été établi quatre ans dans la métallurgie alsacienne échos des médias Etudes janvier 2002 [ ] il y a dans cet ouvrage comme un "condesé réflexif" de nombre de militants qui ont mouillé leur chemmise dans le mouvement social et en on tiré un mode de relation au monde [ ]